STRESS ET SOPHROLOGIE

La gestion du stress est une de demandes les plus formulées en sophrologie. Le mécanisme du stress est complexe. Face à une situation qui nous demande une adaptation, notre corps fabrique des hormones qui de manière ancestrale doivent nous permettre de fuir ou de combattre. Ce sont ces hormones du stress qui augmentent la force musculaire mais aussi accélèrent nos contractions cardiaques et nos mouvements respiratoires. A la base, le stress est donc une réaction bénéfique indispensable à notre survie.

Lorsque l’évènement stressant cesse, les effets du stress sur le corps cessent. Malheureusement, dans notre société où tout va très (trop) vite et où la performance et la compétitivité sont de mise, le stress peut devenir chronique et avoir des incidences négatives sur notre corps et notre mental, pouvant mener à l’épuisement. La sophrologie, agissant à la fois sur le corps et sur le mental est donc tout à fait indiquée dans la gestion du stress.

D’après le professeur Sonia Lupen, le stress provient de notre ressenti par rapport à ces éléments suivants : contrôle perçu faible, imprévisibilité de la situation, nouveauté de l’évènement ou de la situation, égo menacé.

Ainsi, nous nous sentons stressé face à un évènement imprévisible sur lequel nous avons le sentiment de ne pas avoir de contrôle et qui nous fait nous rendre vulnérable voire incompétent. Nous ne pouvons donc pas supprimer l’évènement stressant mais nous pouvons toutefois en changer notre perception. Cette perception du stress varie en fonction des individus, de leur personnalité et de leur vécu.

Le travail en sophrologie commence donc par une meilleure connaissance de soi même, de ses points forts mais aussi des points à améliorer qui permettent d’augmenter sa confiance en soi mais aussi l’estime de soi. L’identification des évènements dramatiques qui peuvent parfois sembler anodins est nécessaire : en effet, certains évènements ont pu déclencher une sorte de « réflexes » dans le corps qui réagit alors de manière disproportionnée à un élément qui lui rappelle, inconsciemment le traumatisme initial. La visualisation en sophrologie permet alors le « déconditionnement » en diminuant la charge émotionnelle et en remplaçant le stimulus par une image positive apaisante.

Les exercices appris en sophrologie permettent quant à eux une prise de conscience de son corps et une meilleure appréhension de celui-ci. Ils sont aussi des outils pour apprendre à gérer les émotions négatives, ce qui constitue une solution face à l’imprévisibilité de l’évènement. Ils donnent un sentiment de contrôle par rapport à la situation.

Bien entendu, l’accompagnement du sophrologue se fait aussi par la libération de la parole : un échange verbal riche et de qualité permet aussi d’aider à relativiser face aux situations stressantes.

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