Le Docteur Edward Bach est né à Moseley, petit village dans la banlieue de Birmingham le 24 septembre 1886. Il est l’aîné de deux garçons et d’une fille. Son père tient une petite entreprise de laiton. Enfant, son état de santé est assez précaire mais son caractère quoi que réservé et plutôt contemplatif est aussi teinté d’humour et d’espièglerie. C’est un petit garçon sensible qui s’épanouit au milieu de la nature et se passionne pour les oiseaux.
A seize ans, il décide de devenir médecin. Cependant de telles études coûtent cher et il ne veut pas imposer cette dépense à ses parents; aussi choisit-il de travailler pendant trois ans au sein de l’entreprise familiale, parmi les ouvriers. Il sera même brièvement représentant pour le compte de l’usine mais son total manque du sens des affaires écourtera cette expérience commerciale. En 1906, il entrera également au service de la cavalerie du Worcestershire et pourra vivre pleinement, durant cette période, sa passion pour les animaux.
Il commence ses études de médecine à l’âge de vingt ans , d’abord à Birmingham puis à l’University College of London. Digne héritier d’Hippocrate et Paracelse, il considère qu’il faut d’abord étudier le malade avant d’étudier la maladie; il préfère l’observation et la pratique à la théorie des livres médicaux.
Durant ses études, il constate qu’une maladie identique peut affecter différemment deux patients atteints; de la même manière, il s’aperçoit également qu’un même traitement peut produire des effets différents. Il commence à se rendre compte, en revanche, que des similitudes de caractères peuvent produire les mêmes symptômes physiques.
Il devient médecin, chirurgien, bactériologiste et pathologiste et exerce à l’hôpital de Londres en 1913.
A sa demande et dans la lignée d’Hahnemann, il va exercer à l’hospital Royal Homeopathic of London. C’est là bas qu’il aura l’idée de produire une série de nosodes homéopathiques. Le nosode est un médicament homéopathique fabriqué à partir de l’agent pathogène lui même afin de conférer des vertus vaccinales.
Effectivement, il va découvrir une concordance entre certains germes intestinaux et des maladies chroniques et va mettre au point les sept nosodes de Bach, toujours utilisés de nos jours.
Cette découverte va lui apporter la renommée et la reconnaissance de ses pairs.
En 1917, il exerce auprès des blessés revenus du front français et donne beaucoup de sa personne en travaillant avec acharnement à rétablir la santé des soldats. Il s’évanouit un jour des suites d’une hémorragie. Ses confrères diagnostiquent une tumeur maligne à la rate, la lui retire mais ne lui donnent que trois mois à vivre.
Il a le déclic: c’est maintenant qu’il doit trouver au plus vite une méthode de traitement simple, efficace, et adaptée à l’individu dans une vision holistique. Maintenant car le temps presse et il veut achever son travail avant de mourir.
C’est alors qu’il travaille nuit et jour à l’élaboration de sa méthode.
Mais peu à peu sa santé se rétablit. Il est alors convaincu que c’est le fait d’avoir un objectif qui lui a sauvé la vie.
Jusqu’alors il avait orienté ses recherches sur les bactéries mais il souhaite trouver des remèdes plus doux. Intuitif, il pense que les fleurs peuvent apporter la solution qu’il recherche.
En 1930, enthousiaste, il ferme son cabinet florissant de Londres, entrainant avec lui son assistante, Nora Weeks, et part dans la campagne anglaise à la recherche des fleurs guérisseuses.
Il utilise son intuition exacerbée pour sélectionner ses remèdes. son corps et son esprit sont tellement en accord avec son travail de recherches qu’il présente symptomatiquement les effets de l’état émotionnel dont il cherche la solution. Durant toutes ces années de travail assidu, il va d’abord sélectionner les émotions qui selon lui sont les émotions prépondérantes chez l’être humain. Il va ainsi établir 7 familles d’émotions qui couvrent toute la variété d’émotions que chaque individu peut ressentir:
I. La peur
II. L’incertitude
III.L’insuffisance d’intérêt pour le présent
IV. La solitude
V. L’hypersensibilité
VI. Le découragement
VII .Le souci excessif du bien être d’autrui
Dans chacune de ces rubriques, des fleurs distinctes vont correspondre à une variété de l’émotion de base; ainsi par exemple, aspen et mimulus sont toutes deux des fleurs qui appartiennent à la catégorie des fleurs de peur mais elles ne correspondent pas au même type de peur; ce sont des peurs différentes.
A l’issue de son travail acharné le docteur Bach retiendra 38 remèdes dont un remède, rock water, qui n’est pas élaboré à partir d’une fleur mais à partir de l’eau de roche, et un autre remède, le rescue, qui est en fait un remède d’urgence composé de cinq fleurs: rock rose, impatiens, clematis, cherry plum et star of Bethleem.
Un an après avoir achevé son travail, il est décédé paisiblement le 27 novembre 1936. Il n’avait que cinquante ans mais il avait survécu près de vingt ans à son cancer.
Le docteur Bach a légué la responsabilité de son travail principalement à Nora, sa fidèle assistante et à deux autres amis précieux, Victor Bullen et Mary Tabor. Ils ont pour mission de respecter l’esprit de simplicité et d’ouverture aux autres de la méthode du docteur Bach.
Dans ce cadre, le Bach Center est toujours ouvert à l’endroit même où Edward Bach a construit sa méthode, à Mount Vernon, dans la maison où il a vécu et élaboré sa méthode de florathérapie