Être jugé, mal compris, traité de façon rigide ou inéquitable… Ces expériences, répétées ou marquantes, peuvent laisser des traces profondes et douloureuses. La blessure d’injustice touche à la valeur personnelle, au sentiment de légitimité, à la reconnaissance de qui l’on est. Elle s’accompagne souvent de rigidité, de colère contenue, de surcontrôle ou d’une quête incessante de perfection.
La sophrologie, en tant que méthode douce et globale, peut accompagner en profondeur les personnes qui portent cette blessure. Grâce à des outils simples et progressifs, elle permet de lâcher les tensions, retrouver de la souplesse mentale et physique, et réconcilier l’individu avec sa propre humanité.
La blessure d’injustice : de quoi s’agit-il ?
La blessure d’injustice naît souvent dans l’enfance, lorsqu’un enfant a le sentiment de ne pas être respecté ou reconnu dans ce qu’il est, notamment lorsqu’on lui en demande trop, qu’on attend de lui qu’il soit “parfait”, “fort”, “sans émotion”, ou qu’il est comparé à d’autres.
Cette blessure peut aussi apparaître à l’âge adulte, face à des situations vécues comme injustes, arbitraires ou humiliantes, que ce soit dans la sphère professionnelle, sociale ou affective.
Les conséquences possibles :
- Rigidité émotionnelle et mentale, avec une grande exigence envers soi et les autres
- Difficulté à exprimer ses émotions, surtout la tristesse
- Colère sourde ou explosive, face à tout ce qui semble injuste ou incohérent
- Surinvestissement dans le travail, le devoir, les responsabilités
- Besoin de reconnaissance souvent insatisfait
- Peur d’être imparfait ou de ne pas être à la hauteur
Derrière cette blessure, il y a souvent un besoin profond : être vu pour ce que l’on est vraiment, et pas seulement pour ce que l’on fait.
La sophrologie : une méthode pour relâcher, rééquilibrer, s’apaiser
La sophrologie agit sur les trois dimensions de l’être : le corps, les émotions, et le mental. À travers la respiration, la détente musculaire, l’ancrage et la visualisation, elle aide à libérer les tensions physiques et mentales, à accueillir ses émotions avec justesse, et à retrouver une forme d’équilibre intérieur.
Voici comment la sophrologie peut accompagner la blessure d’injustice :
1. Relâcher le contrôle et la rigidité
Les personnes marquées par cette blessure ont souvent un haut niveau de contrôle, lié à la peur de mal faire ou de ne pas être “assez”.
La sophrologie propose des exercices corporels doux pour relâcher les tensions, respirer pleinement et reprendre contact avec ses sensations. Cela permet de sortir progressivement de la “carapace” mentale et physique.
Le corps, une fois relâché, permet au mental de se détendre à son tour.
2. Accueillir ses émotions avec bienveillance
La blessure d’injustice s’accompagne souvent d’un refus d’exprimer certaines émotions, jugées faibles ou inappropriées.
La sophrologie offre un espace pour ressentir en sécurité, sans jugement. Grâce à la respiration consciente, on apprend à laisser circuler l’émotion, sans la bloquer, ni s’y noyer.
3. Sortir du perfectionnisme et du devoir constant
L’exigence envers soi-même est souvent un bouclier contre le sentiment d’injustice : si je fais tout parfaitement, je ne pourrai pas être critiqué.
La sophrologie invite à revenir à l’instant présent, à se recentrer sur ses besoins réels et non sur des attentes extérieures.
Elle aide à poser des limites, à s’autoriser à être simplement humain, imparfait et complet à la fois.
4. Pacifier la colère et restaurer la confiance
La colère est une émotion très présente dans la blessure d’injustice. Par des visualisations apaisantes et des exercices de dépôt symbolique des tensions, la sophrologie permet de canaliser cette énergie pour qu’elle ne se retourne plus contre soi ou les autres.
Peu à peu, cela permet de retrouver un rapport plus serein au monde et d’accepter ce qui ne dépend pas de soi.
5. Revenir à sa propre vérité
La blessure d’injustice nous pousse à chercher une validation extérieure, à vouloir “prouver” qu’on a raison, qu’on mérite.
La sophrologie recentre sur l’expérience intérieure, sur les ressentis, sur le souffle : elle permet de retrouver sa propre vérité, indépendante du jugement extérieur.
Une pratique accessible et adaptable
La sophrologie ne nécessite aucune performance, ni connaissance particulière : la sophrologie s’adapte à tous les âges et toutes les conditions.
Avec une pratique régulière, même courte, on peut déjà observer un mieux-être notable, une meilleure gestion émotionnelle, et un regard plus apaisé sur soi-même et les autres.
La blessure d’injustice peut enfermer dans un fonctionnement rigide, exigeant, et douloureux, où l’on a du mal à se sentir pleinement à sa place.
La sophrologie offre un chemin pour s’alléger, se détendre, se reconnecter à ses ressentis profonds, et peu à peu, transformer la douleur en force intérieure.
Apprendre à se faire confiance, à s’autoriser l’imperfection, à s’écouter… voilà les clés pour se libérer du poids de l’injustice vécue et retrouver l’équilibre entre exigence et douceur.


